Artiste et chef de file du néo-pop japonais, Takashi Murakami a déployé une doctrine artistique qui s’intitule « Superflat » dans laquelle il effectue l’identification des liens entre l’héritage culturel et artistique et la culture pop de son pays d’origine. Ses ouvrages, inspirés de l’imagier manga, généralement très graphiques et colorés font la part belle à des personnages et thèmes récurrents tels que ses sculptures hyper-sexualisées, ses monstres malicieux, ses têtes de mort, ses champignons ou encore ses fleurs affichant un large sourire.
Un grand admirateur de Warhol
L’artiste japonais ne s’en cache pas. Il est un admirateur très fervent du pop art américain qui n’est autre qu’Andy Warhol. A la fois chef d’entreprise et artiste, Murakami a le sens des affaires. Il a su intégrer à son concept artistique à la fois la consommation et le marketing. Sa technique et son art sont généralement qualifiés de commerciaux. Le manager fantaisiste exploite en masse les produits dérivés de ses ouvrages et a noué une collaboration avec des artistes comme Kanye West ainsi que des maisons de luxe comme Louis Vuitton. Faisant partie des aspects les moins sus de son ouvrage, Takashi Murakami soutient aussi, par le biais de sa firme Kaikai Kiki Corporation, les jeunes fantaisistes.
La cote de l’artiste
Takashi Murakami est l’artiste japonais le plus coté de la planète. En 2008, son œuvre « My Lonesome Cowboy » a été commercialisée à plus de 15 millions de dollars chez la maison Sotheby’s New York. Avec d’autres fantaisistes de son pays d’origine aussi connus comme Yoshitomo Nara et Aya Takano, Murakami envahit le marché en mettant en vente des ouvrages multiples (édités en de nombreux exemplaires). L’artiste compte, de ce fait, parmi ceux les mieux classés au monde, selon le nombre d’ouvrages vendus.
Hommage à l’art classique asiatique
L’audience aperçoit un autre aspect de l’œuvre de Murakami à travers sa nouvelle série des « Fish Paintings ». Notez-le, Takashi Murakami a été formé à la peinture classique et est docteur de l’Université des Arts de Tokyo. L’artiste, avec sa série « Fish Paintings », s’est inspiré des céramiques de l’ethnie Yuan en Chine. Ici, il a repris les motifs de poissons sur trois tondo (support de format rond) et deux grands tableaux de près de 10 mètres de long. Par le biais de ces nouvelles productions, le fantaisiste japonais se plonge dans ses commémorations d’enfance : ses balades avec son père en bord de rivière tout en contemplant les pêcheurs de carpes.